Préserver et développer l'agriculture

Préserver et développer l'agriculture

Vue de la Plaine du Var © B6 drone

La Côte d’Azur se situe parmi les premières productrices de fruits et légumes. Les exploitants de la plaine du Var participent de cette production riche et diversifiée.

L’agriculture est une économie, une utilisation du sol, mais également un outil d’aménagement. Elle représente l’histoire de la plaine du Var tout autant qu’un enjeu pour son avenir.

 

Les chiffres clefs de l’agriculture dans l’OIN :

 

998 ha = superficie classée en zone agricole des documents d’urbanisme en vigueur du périmètre OIN (environ 1/10e des 10 000 ha)

600 ha = superficie effectivement cultivée d’après les recensements de la Chambre d’Agriculture.

360 et 490 ha = fourchette des surfaces sanctuarisées pour l’agriculture par la Directive Territoriale d’Aménagement (DTA), adoptée en 2003, laquelle fait l’objet d’un suivi permanent dont témoigne l’avis des services de l’État

137 ha = plus grand zonage agricole d’un seul tenant située dans la plaine sur les communes de La Gaude, Saint-Jeannet et Gattières

54 ans = âge moyen de la population active agricole

0.9% = emplois agricoles dans la plaine du Var contre 0,4% dans les Alpes-Maritimes (sources Insee Novembre 2008 Situation économique et démographique de la plaine du Var)

L’agriculture de la plaine du Var a connu un âge d’or après-guerre, centré sur l’exportation de fleurs coupées et la production de fruits et légumes pour le marché local. Les terres alluviales et mécanisables de ce territoire représentent un excellent potentiel agronomique et constituaient, avec la basse vallée de la Siagne, la majorité des terres labourables du département. Pour autant, la superficie dédiée à l'activité agricole a fortement diminué entre 1988 et 2010. 

Fort de constat et en tant qu'acteur du territoire, l'EPA a souhaité agir en faveur de l'agriculture.

Ainsi :

- il participe à la démarche partenariale en faveur de l'agriculture sur son périmètre

- il prend en compte dans ses principes d'aménagement les intérêts de la filière agricole en termes de :

* densification de l'urbanisation visant la réduction de l'étalement urbain

* limitation des emprises des opérations sur des espaces agricoles et recherche de solutions de relocation

* développement de jardins partagés, en complément des espaces publics, au service d'une consommation de proximité

* promotion de l'agriculture urbaine dans ses opérations

- il co-finance un poste de chargé de mission à la Chambre d'Agriculture pour accompagner les jeunes agriculteurs dans leur installation

- il collabore avec la Métropole Nice Côté d'Azur et les maires des communes de l'Ecovallée pour préserver les terres agricoles dans le PLUM

Par ailleurs, le développement de l'Ecovallée est de nature à garantir des débouchés économiques aux produits issus de l'agriculture locale avec, par exemple :

- dans le cadre du projet Joia Méridia : La Merenda, restaurant servant de la cuisine à base de produit locaux

- sur le Grand Arenas : La Halle gourmande, débouché pour les produits locaux qui bénéficieront de la demande de toute l'Ecovallée.

L'enjeu agricole est systématique intégré dans les analyses pré-opérationnelles comme un enjeu fort de la réflexion globale.

Conscient par ailleurs du fait que l'agriculture, au-delà de sa vocation économique, contribut à la biodiversité en créant des territoires potentiels d'installation et de chasse pour certaines espèces, l'EPA propose dès que possible des mesures de compensation agri-écologique.

La démarche partenariale

 

L’EPA et ses partenaires ont pour objectif de restaurer, préserver et valoriser les terres agricoles. Tous les acteurs sont mobilisés pour assurer la pérennité de la filière dans le cadre d’un comité de pilotage présidé par l’Etat.

L’EPA s’inscrit dans cette mobilisation pour préserver et développer l’agriculture dans la plaine du Var.

Acteurs moteurs de la démarche : NCA, Chambre d’agriculture 06, Région PACA, Département 06, EPA Plaine du Var et Etat/DDTM.

Objectifs de la démarche : Elaborer un plan d’action opérationnel co-piloté par l’Etat, la Région, la Métropole, le Conseil Départemental, la Chambre d’agriculture et l’EPA et partagé avec les collectivités et les acteurs du monde agricole. Un document-cadre précisant les objectifs et les moyens a été élaboré pour définir l’engagement de chacun dans ce projet.

Résultats

 

L’EPA a réalisé une représentation schématique de zones croisant les orientations générales de l’étude « Identification et caractérisation des zones à enjeux de pérennité de l’agriculture » (Chambre d’agriculture 2013) et les exigences légales et réglementaires.

Ces secteurs d’«intérêt agricole» (SIA) permettent de faciliter la localisation des exploitations existantes, des enjeux, voire de formaliser des propositions de mesures à l’échelle de la plaine du Var :

L’ensemble des espaces agricoles de l’OIN non compris dans les 10 secteurs précédents constitue un 11e secteur qui pourra bénéficier, lorsque cela est pertinent, d’opérations menées dans le cadre du plan d’actions.

Le plan d’actions en quatre axes et 40 actions, ciblant les enjeux fonciers, environnementaux, économiques et sociaux a été validé en 2015.  Il décline, au sein des secteurs d’intérêt agricole identifiés, des dispositifs innovants qui participent également de la qualité du cadre de vie et de l’alimentation, du développement économique, de la préservation du paysage et de la qualité des sols et de la valorisation des ressources de proximité en vue de limiter les effets du changement climatique.

L’objet et la mission du groupe de travail principalement animé par la DDTM, la Chambre d’agriculture, la Métropole et l’EPA est de suivre la mise en œuvre des 40 objectifs d’action.

La création d’un poste d’animation à la Chambre d’agriculture permet depuis 2016 d’analyser chaque secteur identifié et de proposer des outils de protection et de dynamisation de l’activité agricole.

Dans le cadre d’un appel à projet FEADER, la Métropole en tant que chef de file et l’EPA, la SAFER et la Chambre d’agriculture ont proposé de mettre en œuvre deux études distinctes :

-        l’analyse des friches sur l’ensemble de l’OIN,

-        l’autre sur l’étude d’un périmètre de zone agricole protégée (ZAP) sur la commune de Saint-Jeannet,

L’objectif étant bien in fine de préserver l’agriculture sur le territoire mais aussi de développer de nouvelles unités en aidant les porteurs de projet à s’installer.  Ce dossier a été retenu en octobre 2017 et bénéficie de financement européen.